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FAQ

je suis étudiante à l'ISCAE mon sujet de mémoire porte sur la comptabilisation du goodwill :Pouvez vous m'aider ou me conseiller de quelques ouvrages qui traitent ça

Le traitement comptable du good will est certainement l’un des sujets qui ont suscité le plus de polémiques. Son importance est grande pour l’analyse financière car la solution adoptée a une influence directe sur les performances du groupe et la structure du bilan consolidé.
 Rappelons que le good will désigne la différence entre le prix de la participation et la fraction correspondante de l’actif net réévalué de la filiale à la date d’acquisition de la participation. L’interprétation de cet élément est difficile. On peut y voir le supplément de prix payé par l’acquéreur pour l’obtention des éléments incorporels non identifiables de la société X (clientèle, savoir faire, etc.). On peut aussi considérer qu’il s’agit de l’anticipation de revenus futurs tirés de la participation. On peut également estimer que cet écart n’a pas de justification économique et qu’il est dû au fait que l’acquéreur a réalisé une mauvaise affaire. On peut enfin considérer que le prix payé représente une estimation de la valeur actuelle des revenus futurs de l’investissement et qu’il n’a donc rien à voir avec la valeur des différents actifs de l’entreprise acquise. La polémique quant au traitement du goodwill résulte de cette difficulté d’interprétation.

Certains considèrent que, dans un monde marqué par la rationalité économique, le paiement d’un good will ne peut s’expliquer que par l’anticipation d’avantages économiques futurs, que ceux ci soient dus à des éléments incorporels non comptabilisés ou aux perspectives de croissance de la filiale. Dans ces conditions, le good will a toutes les caractéristiques d’un actif. Il doit donc être comptabilisé comme tel au bilan consolidé et amorti sur sa durée prévisible d’utilisation.

Compte tenu de la difficulté d’attribuer au good will une origine précise, d’autres craignent que cette solution aboutisse à la comptabilisation d’un actif fictif. Ils estiment donc préférable de faire disparaître immédiatement le good will en le déduisant des capitaux propres consolidés dès l’acquisition de la participation.Pendant longtemps, ces deux conceptions se sont affrontées sans que l’une d’elles s’impose. Depuis la révision des normes de l’IASC, la thèse de l’activation du good will a pris un avantage qui risque de s’avérer déterminant.

L’IAS 22 exige en effet maintenant la comptabilisation du goodwill à l’actif.

La norme 38 du système comptable tunisien prévoit dans son paragraphe 14, qu'un acquéreur d'une participation doit intégrer à l'état de résultat, les résultats de l'entreprise acquise et comptabiliser , au bilan les actifs et passifs identifiables de l'entreprise acquise et tout goodwill ou goodwill négatif provenant de cette opération.  

Il est à notter que la comptabilisation du goodwill à l’actif provoque une diminution des résultats des exercices suivants en raison de l’amortissement de cet élément. L’imputation sur les capitaux propres évite cet inconvénient mais aboutit en revanche à un accroissement des ratios d’endettement.